MotoGP Jerez : Troisième jour

30/03/2008 : Le grand jour de la course

Nous avions mis le réveil pour nous lever à 7h00 sauf que le changement d'heure a été loupé, nous avons enlevé une heure nous mettant en retard de 2 heures. Nous nous sommes donc vite habillés et sommes allés prendre un petit déjeuner en ville et retirer du liquide que j'avais oublié de prendre avant de partir.

Nous nous installons dans un bar nommé El Molino qui sera notre QG pour les 2 jours tellement le serveur est gentil et le bar magnifique avec tous ses azuleros. La vue qui se présente à nous est magnifique et nous met de bonne humeur.

Après un petit déjeuner de café au lait et toasts à 3 euros par personne nous tombons sur un utilitaire omniprésent en Andalousie.

Nous prenons l'autoroute en direction de Jerez de la Frontera. A l'approche du circuit l'autoroute est dédiée aux spectateurs qui viennent voir les courses. Le sens de circulation se fait dans un seul sens assurant une rapidité de stationnement imbattable, ça nous change du Mugello. Autour du circuit il n'y a qu'un seul parking gigantesque composé de milliers de motos.

Nous achetons notre place en pelouses pour 50 euros et partons nous placer au bord du circuit. Nous finissons par trouver une place assez proche de la piste avec une vue correcte des motos qui passent.

Finalement nous nous sommes levés un peu tard à notre goût mais nous avons un bon point de vue de la piste, pas trop de monde autour de nous et la courses commence après une demi-heure d'attente. Les 125 s'élancent pour une bagarre de folie. Le bruit est banal mais les passages en courbe sont déjà assez enlevés. Par contre la tête de course présente peu de dépassements et donc peu d'intérêt au bout de quelques tours.

Pendant la course des vendeurs passent proposer des casquettes et des tee-shirts à 10 euros, ce qui est tout à fait raisonnable compte tenu des tee-shirts du Bol d'Or qui eux sont à 25 euros.

Pendant l'entracte notre voisin tout droit sorti d'une image d'Epinal que l'on pourrait nommer le cliché espagnol fait le spectacle. Son état d'alcoolémie et assez avancé et au vu des rires de ses amis ce qu'il raconte doit être très drôle, malheureusement son accent andalous est trop prononcé et je ne comprends pas bien ce qu'il raconte.

La course des 250 présente plus d'intérêt car un espagnol et un italien se détache des autres pour se mener une bagarre énorme, quand à 4 tours de la fin l'italien passe devant les espagnols commencent à stresser et à s'exciter. Puis à 3 tours de la fin l'espagnol repasse. Chaque passage est une bagarre terrible!! Finalement à la moitié du dernier tour les deux machines de tête s'accrochent et terminent dans le bac de sable sans pourvoir repartir plaçant un autre italien de troisième à premier. Ca c'est du spectacle à vivre au bord de la piste!

Puis les MotoGp démarrent au loin dans la ligne droite des stands et le bruit assourdissant magique prend la foule aux tripes et tout le monde rive ses yeux sur la piste en attendant les plus belles motos du monde. La grille de départ est composée de deux espagnols aux 4 premières place. L'ambiance risque d'être électrique.

Le tour de chauffe commence et comme à son habitude Rossi passe bon dernier tout tranquillement, "Rien ne sert de courir ...". Le départ de la course est lancée dans un bruit de tonnerre incroyable quand on n'a jamais entendu ça en vrai.

A chaque tour, le bruit des MotoGP fait frissonner tout le monde, même Nathalie qui ne s'intéresse pas plus que ça aux courses moto trouve que le bruit est prenant. La sensation est vraiment unique et intense en plus du spectacle offert par les pilotes qui sont littéralement posés au sol.

D'ailleurs un pilote a failli chuter sur l'angle et s'est remis en route en se relevant avec le coude!!!

Le résultat final se solde par une victoire d'un espagnol, Pedrosa, et un autre en troisième position, Lorenzo. Mais étonnamment et contre toute attente les espagnols sont contents mais sans plus. Les explosions de joie ne sont pas aussi fortes qu'au Mugello, l'ambiance est très moyenne et pourtant le MotoGP de Jerez a la réputation d'être le plus festif, décevant donc!

Nous rejoignons les motos tranquillement, le temps d'apprécier encore le parking motos plein à craquer. Nous retrouvons nos motos après quelques minutes de recherche et regagnons la sortie. L'autoroute est toujours bloquée mais le sens inversé pour évacuer tout le monde rapidement. En quinze minutes nous sommes sortis de Jerez.

Nous partons vers Gilbratar par l'autoroute pour aller à Tarifa et contempler le Maroc. Sur l'autoroute des messages précisent que la route n'est pas un circuit et pourtant après une petite pointe en 1098 à 270 km/h, je coupe les gaz et me fait instantanément déposer par un espagnol en CBR avec sa copine en passagère, c'est vexant.

La route qui mène de Gibraltar à Tarifa est une route sinueuse qui longe magnifiquement la côte permettant de voir le Maroc tout le trajet. Nous posons les motos sur la place près de l'embarcadère des ferries et partons nous promener à pied sur la plage.

   

Le retour se fait par une route viroleuse à une allure normale jusqu'à ce qu'un Renault Espace dégoupille et nous fasse la pige à 190 sur des départementales. Nous le laissons se calmer en le suivant, puis le doublons après l'accalmie.

Après une bonne douche et trois whisky en guise d'apéritif, nous montons en moto à Médina Sidonia pour dîner chez Diego del Molino. Ce soir là il y avait un match entre Séville et une équipe du Nord, ce qui agitait fortement les habitués accoudés au bar. Nous prenons donc une bière puis 2 bouteilles de vin rouge local servi de manière très spéciale par Diego, puis un digestif accompagné d'une tarte au whisky longuement arrosée de William Lawson.

Le retour se fait approximativement, les yeux embués jusqu'au camping où une bonne nuit nous attend avant de partir vers le Portugal.