Bol d'or 2004

BOL D'OR 2004 à Nevers Magny-Cours

En suivant les 24h du Mans d'Avril nous avons décidé avec le même groupe de repartir pour le Bol d'Or. Pour cette manifestation nous sommes partis à deux de tarbes mais sur une seule moto , la mienne, avec Damien en direction de Poitiers où sa moto l'attendait chez ses parents.

Nous avons donc dormi le vendredi soir chez lui pour repartir de bonne heure le lendemain matin vers le circuit de Nevers Magny-Cours. La route se passe sans encombres et nous arrivons à midi sur le circuit. Damien connaissait un cousin du pilote Arnaud Vincent qui nous a permis d'avoir trois laissez-passer siglés Shark nous permettant de nous promener un peu partout sur le circuit avec un passe pour accéder aux paddocks. Sur place Nicolas nous attendait avec sa Fiesta pour reconstituer le même groupe que les 24h du Mans.

Le départ est donc donné à 14h comme prévu après tout un tas d'animation servant à assurer le spectacle et mettre le public en condition. La première comparaison avec Le Mans est l'organisation qui est bien meilleure, le village est plus calme, mieux organisé, l'enceinte est beaucoup plus propre, l'atmosphère est plus professionnelle.

Les trois shows auxquels nous avons assistés sont :

Stunt assuré par Kevin Carmichael en Triumph diverses et dont la première démonstration mondiale de la Rocket III.

Freestyle en moto assuré par les champions du monde français qui nous ont réalisé une figure unique au monde en direct.

De la voltige en avion assurée par le champion de France.

Le départ mythique des pilotes de l'autre côté de la piste par rapport à leur moto moteur éteint est toujours aussi spectaculaire et intéressant. C'est l'occasion d'assister à un joyeux capharnaüm entre ceux qui ne démarrent pas, ceux qui calent, ceux qui chutent et ceux qui commencent déjà à se dépasser.

Tout l'après-midi nous le passons à marcher au bord de la piste en profitant du spectacle à chaque courbe, chaque freinage avec des yeux émerveillés à chaque moto car une course de 24h permet de voir beaucoup de choses de par sa durée qui laisse le temps de regarder la course en tout point du circuit.

A l'heure où j'écris il s'est écoulé presque trois ans depuis cet événèment donc je ne peux vous faire participer qu'aux grandes lignes de ce périple.

 

Petite comparaison d'angle sec/mouillé, ca rassure ils en mettent moins sous la pluie mais le rythme de course reste tout de même démentiel.

Dans l'après-midi nous avons profité de notre passe paddocks pour entrer chacun notre tour dans les paddocks et profiter pour la première fois de ma vie de l'ambiance de l'envers du décor. On se croirait dans une fourmilière où tout le monde court partout sans s'arrêter cherchant à perdre le moins de temps possible pour ne pas pénaliser son équipe qui fait sa course sur la piste mais aussi dans les paddocks.

Petit clin d'oeil d'énisard avec la moto démontée et son numéro mythique...

A la nuit tombée, la bouche reste grande ouverte d'ébahissement devant le rythme de la course qui se maintient à 2-3 secondes de la course de jour. Les impressions depuis le bord de la piste sont inouies, on se dit inévitablement que ces pilotes ont un gros coeur pour être capable d'envoyer à ce point en nocturne, chapeau bas et beaucoup de respect.
Notez que chaque moto a un éclairage particulier pour permettre à leur équipe de les reconnaître quand ils passent devant les stands car les motos se reconnaissent aussi bien que vous pouvez les voir sur la photo du milieu ci-dessous. La photo de gauche montre la scène sur laquelle se produisent des groupes très connus toute la nuit dans la zone du circuit où la fête est à son comble.

Aux 24h du Mans nous n'avions pas réussi à dormir à la belle étoile dans les tribunes bercés par le son des motos maintenant leur rythme infernal. Cette fois-ci Damien et Nicolas regagne la voiture tandis que moi j'essaye de dormir dans les tribunes du premier virage après la ligne droite des stands. Mais au bout d'une heure, le corps se ralentissant pour dormir je me réveille frigorifié et abdique devant les grelottements qui me prennent. Je regagne donc la voiture pour passer la nuit à trois dans la Fiesta, enfin de 3h à 6h30.

Les photos du réveil parlent d'elles-mêmes en disant long sur la qualité du sommeil et les courbatures des muscles repliés toute la nuit dans le petit espace de la Fiesta que j'ai rejointe 4h plus tot avec plaisir.

Le dimanche matin la course continue, les pilotes snt toujours à l'attaque alors qu'ils ne dorment presque pas depuis la veille. On se dit qu'il faut une bonne condition physique pour tenir surtout quand on voit notre état de fatigue sans piloter!

Allez debout les feignasses prenez exemple sur eux "ils sont pas fatigués, vous êtes fatigués!"

La fin de course se fait sentir et certains pilote commencent à faire le spectacle à chaque passage devant les stands ce qui me donnent une belle photo de wheeling pour mon album.

L'arrivée courronne une nouvelle fois le Sert Suzuki comme aux 24h du Mans à mon grand regret suite à une casse de Yamaha à la fin de la course. Un pilote à la retraite termine la course en poussant sa moto sous les ovations du public (Alex Crivillé de mémoire mais je ne suis pas sûr du tout).

Nous repartons à 15h du circuit la tête pleine d'images et les oreilles résonnant encore des échappements libres des motos de course qui nous a bercé durant 24h. Encore une fois on est déçu que ce soit déjà fini, la fête est tellement belle. Mais le retour est là et nous devons être rentrés dans la soirée sur Tarbes pour les cours du lendemain. Nous arrivons à minuit à Tarbes épuisés mais tellement content de ce magnifique week-end entre amis avec une grosse dose de compétition moto et un spectacle immense à ciel ouvert autour du circuit.

UNE AVENTURE FANTASTIQUE POUR NOS PREMIERS MOIS EN TANT QUE MOTARDS