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Une épopée motarde
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8 juillet 2006

La salvetat sur Agout (81)

8h00 : Rendez-vous à Toulouse en ce samedi matin pour rejoindre les 7 autres motards et trois sacs de sable comme elles s’appellent elles-mêmes. Tout le monde part faire le plein et la pression des pneus, sauf moi car je change les pneus avant que la pression ne baisse en regard du kilométrage effectué. Cela fait rire tout le monde, le ton est donné pour la journée éclate détendue !

Les engins présents aujourd’hui sont, une Honda CB400, une Yamaha TRX 800 et MT01, une Kawasaki ZX6RR et ER6n, une BMW R1200S, une Ducati Monster 1000ie et mon 749. La flotte est hétéroclite ce qui garantit un respect de chacun pour que tout le monde trouve son compte dans la sortie d’aujourd’hui. Nous partons en direction de Castres puis Brassac. La route est large, plane et droite et donc avec peu d’intérêt. Nous faisons la première étape de la journée à Brassac suite à l’apparition d’un brouillard très dense qui mouille la route et me vaut une belle équerre dans un virage que je n’avais pas vu au travers du brouillard. Une belle frayeur qui va me calmer pour toute la matinée.

Nous nous réchauffons autour d’un café chaud en pariant sur la météo de la journée. Finalement le temps semble se lever, nous repartons par Bez, Les Angles, Labastide-Rouairoux par une route étroite pleine de graviers, de boue, de feuilles et pièges en tout genre au milieu des bois. La promenade est très agréable dans ces sous-bois même si les pièges tendent un peu les nerfs des pilotes. Dans cette portion le TRX et le Monster commencent à chauffer les esprits compétitifs.

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A Labastide-Rouairoux petite pause organisation pour décider de la suite du parcours ensemble. Tout le monde est ravi et les sacs de sable commencent à changer de pilote pour varier les montures. Nous décidons de repartir vers La Salvetat-sur-Agout où nous déjeunerons autour du lac de la source d’eau minérale en passant par St-Pons.

A partir de St-Pons la route est parfaite du point de vue de l’asphalte, abrasif et souhait et parfaitement lisse. Après quelques mètres d’ascension je me rends compte que la montée est sinueuse à souhait et décide de partir en mode « sport » vers le haut. Je dépasse le CB 400, le ZX6R et sa passagère, la MT01 et sa passagère, vient le Monster. En lui faisant un intérieur sur l’angle le pilote (ancien enduriste émérite) prend la mouche et c’est parti pour se tirer une bourre d’anthologie. Le BMW et sa passagère est en vue, nous le rattrapons pour se caler dans sa roue. Le rythme est effréné, sous le casque je me dis que je dois pouvoir passer sur un freinage mais je décide que c’est trop dangereux et la provocation inutile. D’autant plus que le rythme est déjà très haut et que je ne me sens pas forcément capable de faire mieux. Au travers des voitures et des camping-cars la BMW nous a lâchés mais pas question de me faire doubler. Arrivé à La-Salvetat c’est chose faite, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles et la tête encore dans les courbes phénoménales que l’on vient de passer avec le genoux près du sol. Une fois tout le monde réuni car chacun a roulé à son rythme selon ses envies, nous allons au bord du lac pour déjeuner. Le soleil est de la partie.

L’après-midi nous prenons la route de Fraisse et nous finirons par rejoindre la route du retour à Olargues. La route comporte des trous et le revêtement est assez vieillot mais le tracé est tellement sinueux que l’on ne dépassera pas les 80 en pointe et que les freinages forts sont aussi fréquents que les accélérations franches. Mon engin ne perd jamais son cap dans les trous et les bosses mais il y a mieux pour l’efficacité pure. Mais ce détour en valait la peine pour parfaire cette superbe journée de moto.

 

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Nous rentrons tranquillement par Castres comme à l’aller en faisant attention aux jumelles souvent présentes sur cette route rectiligne. Le soir c’est barbecue dans une maison toulousaine au bord de la piscine autour d’un apéro et de bonnes grillades. Les conversations vont bon train sur la journée et je sais que cette sortie me restera en mémoire tellement elle était complète et ravissante.

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