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Une épopée motarde
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1 avril 2008

MotoGP Jerez : Cinquième Jour

01/04/2008 : Un jour dans l'ALENTEJO

Nous partons du camping à 8h00 en direction d'Odemira qui est un village défini comme incontournable dans le guide du routard. De plus en regardant la carte les routes sont sinueuses à souhait ce qui nous décide à y passer.

La veille j'avais potassé la carte routière mais c'est Philippe qui part devant après que je lui ai dit qu'il faut tourner à droite à Villa do Bispo. Le voilà parti moteur froid à 150 km/h, je le vois passer devant la première route à droite où il fallait tourner et me dit qu'il va tourner à a suivante puisque la carte donnait deux possibilités. Finalement non il passe à l'intersection sans ralentir ce qui me donne donc l'opportunité de faire chauffer le moteur au croisement en attendant qu'il se rende compte que ça ne sert à rien de courir, mieux vaut tourner au bon endroit!

Nous nous arrêtons à Carrapateira pour prendre notre petit déjeuner local. Il n'y a qu'un seul café ouvert où discute des ouvriers attendant l'heure d'embauche autour d'un café. Nous mangeons trois toasts chacun avec du beurre, de la confiture et un grand café pour 1,50 euro chacun.

En repartant tranquillement nous doublons une Mercedes noir, vitres opaques et jantes dépassant des passages de roue, avant d'entrer dans une série de courbes sympathique. A la sortie des virages, je roule à 150 km/h dans la ligne droite de la départementale et sursaute en voyant passer une fusée noire à ma gauche. La Mercedes veut se tirer la bourre, j'essore la poignée sans rétrograder, pas besoin, pour me mettre derrière lui. Il roule à 190 et commence à me demander si je vais pouvoir suivre quand il tourne dans un chemin à droite. Dommage, s'est-il échappé? Tournait-il vraiment?

A Aljezur nous tournons à droite vers Monchique qui est un village situé à mi pente de deux montagnes surplombant ainsi deux vallées différentes. Le paysage est somptueux mais Philippe ne pense pas à s'arrêter pour prendre des photos, il préfère profiter des virages qui s'enchaînent à grande vitesse avec le sourire aux lèvres.

Après Monchique, en direction d'Odemira, nous faisons une pause à flanc de montagnes pour prendre quelques clichés du paysage.

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En profitant de la vue, on a commencé à entendre un bruit de 50 cm3 type Zundapp qui a mis longtemps avant d'arriver sur nous dans un strident Mèèèèèème. La coupure des gaz à l'entrée du virage nous a gratifié d'un splendide Mem mem mem mem, ... Zundapp. Inimitable quand on n'a jamais entendu le bruit en vrai mais qui devient instantanément mythique et nous a fait éclater de rire.


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Nous repartons sur le bitume parfait sans ligne droite pour mettre un peu d'angle. Nous sommes au printemps et l'odeur de l'eucalyptus est omniprésente autour de nous entre autres senteurs vivifiantes des plantes en fleur. Mais rapidement nous retombons sur un paysage de toute beauté qui me pousse à m'arrêter à nouveau.

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Avant d'arriver à Odemira nous rencontrons un paysan en train de défricher un pré sur une colline pentue à tel point qu'il utilise un bulldozer. Le paysage en se rapprochant de la mer est de plus en plus aride tout en restant très vallonné.

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Nous arrivons à Odemira à Midi pile à l'heure pour faire les courses et nous acheter un pique-nique de produits portugais. La nourriture portugaise est très variée, il existe de multiples charcuteries, fromages, pâtisseries différentes tous excellents. Nous avons donc la possibilité de changer de menu chaque jour.

Après nos petites emplettes nous repartons vers Beja par une route en travaux assez droite et déroutante vu qu'ici tous les tracés sont sinueux. Nous avons quitté l'Algarve et sommes maintenant dans l'Alentejo sur un grand plateau dédié à l'élevage avec des prés à perte de vue et beaucoup de bétail. Les villages sont rares et les prés multicolores en cette saison sont magnifiques. Nous finissons par en trouver un non grillagé avec un arbre au milieu pour notre pique-nique.

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Nathalie tombe très vite de fatigue pendant que nous terminons notre pique-nique réussi. Philippe a insisté pour prendre une photo très bucolique de ma Ducati au milieu du pré, une bien belle photo.

Nous arrivons à Beja où nous faisons le plein d'essence tranquillement quant on s'aperçoit que les sangles du chargement de Philippe sont en train de lâcher, cisaillées par le pneu arrière. Nous ré imaginons le chargement en utilisant la sangle neuve que l'on avait d'avance. En repartant de la station Philippe me demande de le suivre et de surveiller les bagages. Il repart VENTRE A TERRE sans m'attendre, en doublant les voitures sur les zébras et en slalomant dans la circulation. Je finis par le rattraper pour lui dire qu'il a une sangle qui traîne par terre. Ah ces fonceurs!!!

080401__13___1024x768_080401__14___1024x768_Nous rangeons cette sangle rebelle et repartons vers Evora par une Nationale désespérément droite à tel point que nous roulons aussi vite que sur l'autoroute. Le Guide du Routard annonçait Evora comme une très belle ville, ce qui nous décide à y boire un verre en centre ville.

Il est 16h, nous prenons le parti de dormir au camping de Portalegre à 100 kms de là en suivant une Nationale qui finit par se mettre enfin à tourner. En quittant notre bar je donne les directions à suivre à Philippe qui hoche la tête et fonce une fois de plus ventre à terre en doublant une ambulance sur les zébras, et toutes les voitures sur les bandes blanches. Roulant très vite en pleine ville sans faire gaffe il passe encore à côté de la route à suivre et fonce tout droit.

Comme à l'accoutumée je coupe le moteur tranquillement pour l'attendre. Toutes les voitures que nous avions doubler me passent à côté probablement en se disant que les français sont fous. Il finit enfin par revenir et me passe à côté en me taxant de coups de klaxons accusateurs.

Nous arrivons à Portalegre et nous mettons en quête du camping municipal. Nous galérons 1 heure en perdant à chaque fois les directions du camping pour enfin le trouver ... FERME. Sur le portail traîne une annonce de camping ouvert toute l'année. Nous regardons vite fait la carte et Philippe part devant en quête de ce camping. Nous nous perdons de multiples fois, Philippe s'énerve, se reperd, essaye de se remettre sur la bonne voie encore plus énervé puis enfin nous trouvons la route à suivre. Voyant Philippe rouge de colère de se perdre je passe devant en croisant les doigts pour ne pas me tromper. Nous trouvons enfin le camping à plus de 20h.

Il est tenu par une famille anglaise aux abords d'un petit village à l'unique restaurant au coeur de la montagne de l'Alentejo. Nous mangeons des Migas Alentejanas avec Philippe qui se révèle être un plat succulent que je ne sais toujours pas traduire. Nous nous couchons après une bonne douche dans les sanitaires tout en bois du plus bel effet.

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